Quel est donc ce métier à mille visages ?
Vous avez une idée ?
C’est un métier, que nous comparons souvent à des montagnes russes.
Un métier comme si vous viviez à dans l’Europa Park toute l’année 😉.
Ce métier, c’est celui d’entrepreneur.
Souvent, beaucoup vous diront, pour réussir votre vie, il faut monter sa boite🤔 .
Je ne suis pas du tout d’accord avec cette façon de voir.
Monter sa boite doit venir du plus profond de votre âme, cela doit arriver par conviction, à la limite du viscéral.
Pourquoi je vous dis cela ?
Tout simplement, la vie d’un entrepreneur n’est pas faite que du “Beau” côté des choses que certains veulent bien vous montrer.
La vie d’un entrepreneur, ce n’est pas une storie Instagram, ce n’est pas un eldorado où on va gagner des millions au bout de 6 mois.
Arrêtons de vendre du rêve !
Entrepreneur est un mode de vie.
Là, où je veux vous emmener avec cet article, c’est dans l’envers du décor.
Vous montrer avec simplicité, ce que demande ce métier, en termes d’engagement pour vous même et votre entourage.
J’essayerai aussi, de vous montrer la richesse et la multitude des compétences que vous devez avoir, ou, que vous devrez apprendre.
On y abordera, les différentes casquettes métiers que vous devrez enfiler, non sans des fois, ne pas les apprécier ou à contrario les adorer.
Mais aussi,
Les moments de doutes.
Les moments de victoires.
Cet article ne se veut pas quelque chose de catégorique, bien au contraire. Ça ne sera qu’une partie de ce qui fait ce métier et qui prend tous les codes et expérience dans la création de la société Helliotech
Si cela, peut permettre à certains, de mieux comprendre ce métier pas si facile et de changer de regard dessus, alors ce sera une victoire.
Je vous propose donc d’aborder ce métier par les thèmes suivant :
- Le premier métier d’un entrepreneur, celui d’être un vendeur. ( Si vous ne souhaitez pas vendre un produit ou un service, autant ne rien faire )
- Un autre, souvent négligé, celui d’être un marketeur ( vous savez le service qui a toujours du mal à vous comprendre quand vous êtes un commercial )
- Un autre qui est des plus important à mon sens, celui d’être un bon acheteur. C’est ici que sera votre rentabilité.
- Et finalement celui d’être un bon comptable et gestionnaire ou s’entourer des bonnes personnes sur le long terme.
- Quels sacrifices suis je prêt à faire les premières années pour lancer ma société ?
- Suis je fait pour être entrepreneur ? J’aurais pu l’aborder en premier mais sans connaitre les étapes d’avant cela me paraissait compliqué.
L’entrepreneur et la vente
Un entrepreneur qui ne souhaite pas vendre, vous pensez que c’est possible ?
Moi je ne pense pas, sauf si dans le montage il choisit de prendre un commercial ou de l’externaliser.
Malgré tout, sans avoir un retour de son marché, des clients potentiels, difficile d’adapter le projet et la société à mon humble avis.
Mon opinion, en toute sincérité, est, que ce n’est pas à un client de s’adapter à un besoin.
C’est au fournisseur de répondre au besoin du client.
De ce principe, l’écoute, l’attention, la souplesse qu’aura la structure auprès de la cible sont primordiales.
C’est la vente d’aujourd’hui et de demain.
Les méthodes, que je nomme souvent, “de bourrin”, les clients n’en veulent plus.
Que ce soit à tous les niveaux, se faire harceler de coup de téléphone, mailing promotionnel, sans avoir d’abord compris le ” BESOIN”, on en veut plus.
A titre personnel, nous sommes souvent les premiers à critiquer ces méthodes, alors autant ne plus les appliquer à notre époque.
La vente change, elle se veut plus douce, plus empathique.
C’est aussi ce changement, qui fait qu’aujourd’hui, la vente, au moins dans les premières années d’une société se doit d’être faite par le créateur, porteur du projet.
Avec ces changements qu’est ce que cela implique ?
On va parler de l’expérience que j’ai vécu avec Helliotech, de la façon de se réinventer avec tout cela et de ce que j’ai pu apprendre avec les clients et les fournisseurs.
Tout d’abord, quand on commence, on a besoin de clients, on se doit donc de prospecter. La hantise de beaucoup de vendeurs je vous dirais, non ?
Je suis sûr que si vous êtes vendeurs vous vous reconnaissez.
Comment faire aujourd’hui ?
Le phoning ?
Beaucoup vous disent que c’est devenu impossible.
Avec l’expérience, je dirais oui et non.
Si vous êtes un marathonien, pourquoi pas, vous allez vous prendre un paquet de portes, mais , il y a quelques réussites de temps en temps.
Si vous tombez au bon moment et que votre interlocuteur est prêt à vous écouter à l’instant T ça va fonctionner.
Mais soyons honnête, le taux de réussite est faible.
J’ai dans mon entourage des experts de la vente dans différents corps de métier, ils confirment cette tendance.
Reste après, la question, le téléphone fonctionne beaucoup moins dans la prospection, ok, on fait comment pour gagner en efficacité ?
Les e-mails ?
Alors soyons franc, si l’interlocuteur ne vous connait pas, les résultats seront les mêmes que par téléphone.
Il y a aussi la question, comment obtenir l’adresse mail, achetez des listings, je vous le déconseille, question RGPD, vous n’êtes pas dans les clous. Pour un début d’activité, ce n’est pas partir sur de bonnes bases.
Quid de comment faire ?
Comment accéder aux clients, prospects, sans devenir intrusif ?
Les réseaux sociaux ?
Ce sont effectivement eux qui ont été complètement inattendus pour ma part, surtout LinkedIn.
Au tout début, j’ai lu pleins de choses sur le sujet, du bon, du moins bon.
J’ai rigolé et je n’ai franchement pas pris cela au sérieux.
J’avais mes clients, habituels, mais en avoir de nouveaux, pas facile du tout.
J’ai pris des portes et j’avais également un souci énorme.
Mon réseau était auparavant, mono département et sur une gamme de produit très généraliste.
Aujourd’hui, je me devais d’élargir mon secteur, mais en étant sur une activité beaucoup plus spécialisé, un marché de niche.
Comment faire ?
Et bien, j’ai commencé à aller sur LinkedIn.
Mais je ne l’ai pas pris au sérieux !
Qu’est-ce que j’y ai fait à votre avis ?
Ce que je connaissais et ce que je pensais qui allait fonctionner.
Une idée ?
J’ai fait la même chose que le phoning, mais par messagerie.
Et vous savez quoi ?
J’ai pris encore plus de portes closes.
Cela a été un gros moment de découragement, faut être réaliste.
J’ai ensuite croisé plusieurs personnes qui, gratuitement, mon conseillé.
Ils m’ont parlé de faire du contenu, faire des articles, raconter mon histoire, défendre mes valeurs et de parler de ma spécialisation dans l’éclairage.
C’était bien tout cela, mais je n’étais pas un écrivain, je ne savais pas faire.
Un argument que me donna un de ces contacts, attend, j’ai vu que tu faisais aussi ton site, essaye de faire des articles, cela t’aidera pour le rédiger quoi qu’il arrive.
Hum, pas idiot comme réflexion au final.
Mais je ne l’ai pas fait tout de suite …
Je ne trouvais pas quoi dire, quoi écrire …
Alors il m’a dit, commente les posts des autres, tu verras les gens vont venir petit à petit dans l’échange avec toi.
Il avait raison, mais je vendais toujours pas, les prospects n’étaient pas là et personne ne répondais à mes messages non plus.
On revenait aux mêmes résultats que ceux de la méthode du phonning.
Et là, une personne piqua mon orgueil sur un post, avec un jeu vieux comme le monde.
Il m’a dit, pas chiche de faire vingt posts pendant vingt jours ! ( Un gros merci Simon Chamberland 😉 )
J’ai eu peur, mais je l’ai fait, non sans avoir pleins de doute tous les matins.
Et j’y ai pris goûts.
Et j’ai enchaîné avec un autre de dix jours, de quelqu’un qui allait devenir un ami ( Merci à toi Christopher Piton ) .
J’ai donc posté sur les réseaux sociaux tous les jours pendant trente jours.
Mon réseau virtuel était enclenché. J’ai basculé de 1000 contacts à presque 2500 contacts.
Sauf que, attention, dans ce domaine, vous avez beaucoup de marchands de rêves.
Les réseaux ne doivent pas être et ne sont pas une plateforme de vente. Alors qu’est-ce que cela m’a apporté ?
Et bien les réseaux sociaux, m’ont permis de passer la première barrière, celle de la prise de contact.
Cela m’a permis aussi de découvrir des partenaires, des fournisseurs potentiels au grès des conversations et … les clients potentiels sont arrivés.
Pas directement, mais par téléphone ou sur mon adresse mail disponible sur mon profil.
Les prospects ne sont pas ceux qui interagissent, mais ils font partis du réseau de ceux qui commentent.
Il faut savoir que sur un réseau comme LinkedIn, le prospect, ne va pas interagir directement sur un post à fort intérêt pour lui, s’il le fait, c’est que souvent, il a un fort pouvoir de décision et que le regard des autres ne le gêne pas.
C’est très rare pour tout vous dire, alors attention, c’est par moment très décourageant.
La vente a changée, la méthode à changée.
Aujourd’hui, vous devez afficher vos valeurs, votre expertise pour que le client soit intéressé ou pas. C’est lui qui choisit la prise de contact.
La suite, revient sur des méthodes plus traditionnelles, mais doit rester en adéquation de ce que vous véhiculez sur un réseau social.
La vente à “papa” est révolue de mon point de vue.
Aujourd’hui, on est sur un système un peu hybride, en tout cas, dans le secteur du BtoB, je reprendrai l’expression de mon ami Nicolas Froment, on est dans le “slowsocialselling”. C’est associer le numérique, au présentiel classique, tout en gardant des valeurs de vente par le service et l’accompagnement technique et humain.
Pour Helliotech, aujourd’hui, c’est la méthode que j’applique, j’essaye de rendre un métier technique accessible au plus grand nombre de personne, et les gens qui me lisent et qui interagissent sur mes contenus sont devenus mes ambassadeurs, mes vendeurs indirects.
Certains sont devenus, avec leurs métiers des fois très différents du mien, des partenaires sur les autres aspects d’Helliotech.
Le gros plus de cette méthode c’est que les clients viennent d’eux-mêmes, au bon moment pour eux.
On apprend donc à se connaître avant, on y gagne tous en efficacité et en simplicité dans la relation professionnelle.
Pour conclure sur la vente.
Je dirais que cela concerne, principalement mon expérience qui est axée sur du BtoB et dans l’industrie.
Pour Helliotech, le digital sert de prise de contact, de relais dans un réseau et que derrière, les actions, restent classique avec de la présence terrain. Les proportions digital/présentiel peuvent ensuite être différentes suivants les métiers.
Mais ce changement implique certains codes, des codes qui sont empruntés au marketing.
Parlons du marketing.
Le marketing est un outil, de mon point de vue tout aussi important que la vente 😉.
Pourquoi je vous dis cela ?
Et bien aujourd’hui, la frontière entre les deux est en train de voler en éclats !
Oui et je pèse mes mots.
Par contre, de là à ce qu’un commercial, s’entende avec un marketeur, il y a du boulot, voir un faussé dans certains cas😁 .
Mais soyons réaliste, quand vous fondez une société, vous vous devez d’avoir un site internet, une documentation et sans le marketing comment allez-vous faire ?
Et bien, vous allez devoir apprendre 💪.
Et pour apprendre, soit vous avez un budget, pour le sous-traiter et vous allez avancer.
Ça peut vite grimper en termes de budget, mais c’est plus confortable.
En phase de lancement, beaucoup vont être tentés comme je l’ai été de faire soi-même.
Dans ce cas, faites attention, entourez-vous de personnes compétentes qui vont pouvoir vous conseiller pour ne pas faire certaines erreurs.
Certains me diront, tu es bien gentil dans ce que tu écris, moi, j’étais un commercial, des gens dans le marketing, je n’en connais pas.
J’étais comme vous, alors où les trouver à votre avis ?
Et bien, sur les réseaux sociaux, dans votre entourage professionnel et en discutant avec d’autres entrepreneurs.
Dans mon entourage, ils m’ont presque tous dit, d’aller sur LinkedIn ou de passer par une agence spécialisée.
L’agence spécialisée ?
Je n’avais pas le budget pour être très honnête.
Alors, on parlera de LinkedIn et des méthodes et conseils que j’ai pu y trouver pour Helliotech 😉.
Je me suis dit au départ, on fera avec les moyens du bord, je n’ai pas un budget à rallonge, mon meilleur budget c’est celui du temps.
Nous voici lancé d’un côté à vouloir apprendre les bases du marketing, mais aussi si vous ne l’oubliez pas, à vouloir vendre également.
Et bien, je n’ai pas du tout appris ce que je pensais !
A côtoyer des professionnels du marketing, je me suis aperçu, qu’ils avaient tous un truc à vendre, mais ils le faisaient jamais frontalement sur les réseaux sociaux.
Par contre, ils avaient des termes, ils me parlaient chinois 😂.
Inbound Marketing, Outbound Marketing, Personnal branding, copywriting, storytelling que des termes qui sont complètement étranger pour un vendeur comme je l’étais.
Essayons de vous apporter des précisions sur ces codes et méthodes que vous retrouverez partout dans vos futures stratégies.
L’Outbound Marketing ?
C’est une stratégie qui consiste à aller chercher le client.
Cela passe par de l’Emailing de masse, prospection téléphonique et démarchage porte-à-porte, affichage publicitaire, campagnes Adwords, pubs TV et radio, liens sponsorisés…tous les moyens sont utilisés pour « imposer » le produit ou le service.
Aujourd’hui, à notre époque, cette méthode montre ces limites. Entre RGPD pour l’e-mailing, filtre téléphonique par les secrétaires et publicité invasive, les clients saturent.
C’est un peu le marketing à papa, très proche de la vente dont on parlait plus haut pour la prospection.
Comment faire alors ?
Et bien, c’est à ce moment que certains m’ont parlé de l’Inbound Marketing. Le terme change pas beaucoup, juste deux lettres, mais vous allez voir que l’importance est énorme et encore plus sur les réseaux sociaux.
L’inbound marketing ?
Comment le définir ? Et bien, je vais reprendre la définition de chez Hubspot, les inventeurs de cette terminologie.
“L’inbound marketing repose sur une stratégie de création de contenu qui permet d’attirer des visiteurs sur votre site web et votre blog, afin de les convertir en leads puis de les conclure en clients, par le biais de différentes techniques telles que le marketing automation, le lead nurturing, l’engagement sur les réseaux sociaux ou encore le blogging.“
La source est ici “https://blog.hubspot.fr/inbound-marketing-information”
On y retrouve au final, des techniques de ventes, de prospection mêlées aux techniques du marketing.
Quand je vous disais qu’il n’y avait plus de frontières.
Par contre, attention, l’un ne supprime pas l’autre !
Je vous dirais que l’inbound est une stratégie long terme et que l’outbound est sur du court terme.
L’idéal étant d’utiliser les deux méthodes en complément pour en faire une technique, couplé à la vente qui fonctionne plutôt pas mal.
Mais dans l’inbound marketing qu’est ce qui est le plus simple ?
Et bien rien, tout s’apprend.
Mais, ce qui coûte le moins cher, ce sont les réseaux sociaux et la création de contenu.
Par contre, avant de vous lancer, de pouvoir créer des contenus, créer des échanges qui vous ressemble, je vous conseille en premier lieu de bien savoir ce que vous voulez défendre en terme de valeur, de qui vous êtes, de connaître votre WHY.
Ensuite, vous pourrez passer au personal branding qui est pour moi une partie très importante pour un bon marketing, à la fois en inbound et outbound.
Le personal Branding ?
Qu’est-ce que c’est que le personal branding ?
C’est le principe de faire son marketing autour de soi, de son image, de ses compétences. Vous comprenez maintenant, le besoin, je pense presque indispensable, de bien se connaître, de connaître son WHY tout simplement.
Au premier abord, vous vous êtes peut être dit, parler de soi ça fait pas un peu prétentieux ?
J’ai eu la même réaction, je vous rassure !
Alors je vous propose, l’avis d’un professionnel du métier qui me fait la gentillesse de participer à cet article.
Voici les mots de David Gaudreault :
Un bon personal branding, fait la démonstration de votre personnalité, de vos forces et de votre expertise non pas à travers un beau discours, mais plutôt à travers vos actions et vos échanges.
Vous ne dites pas que vous êtes un bon conférencier.
Vous en faites la démonstration en offrant une excellente conférence.
Vous ne dites pas que vous êtes un expert de l’éclairage. Vous en faites états en écrivant des articles de références sur le sujet.
Vous ne vous vantez pas d’être une référence. Vous le démontrez en répondant aux questions de votre auditoire.
Votre marque personnelle est la perception que votre auditoire aura de vous et cette perception prend forme à travers la création de contenu, les échanges, le partage, l’entraide et la collaboration.
Cela étant dit, comment faire plus précisément ?
Comment parler aux gens, comment faire pour amener les gens à s’intéresser à vous sans être auto-centré ?
Cela passera par des contenus, par des contenus qui donnent de la valeur aux clients.
Un contenu doit créer de l’échange, il doit être en accord avec votre métier et vos valeurs.
Il sera votre reflet, le reflet que vous donnez sur un rendez-vous physique.
Ne faite surtout pas de contenus publicitaire qui font de l’auto-promotion, auto-centrée sur vous.
Apprenez à vous vendre, sans le faire directement 😉.
Sinon, vous allez faire un ” jump in flight” monumental.
Vous l’aurez compris, c’est un métier, il y a des étapes à passer, mais cela recentre finalement sur quoi ?
Sur l’humain et sur l’échange.
On en revient donc, à des choses qui étaient naturelles, mais qui s’étaient perdues depuis quelques années.
Pour l’avenir, également, maîtriser son inbound, servira également vos futurs collaborateurs.
Car vous saurez les laisser défendre ce qu’ils sont, les laisser rester eux-mêmes.
Pour conclure
Pour conclure ce chapitre, je vous dirais que le marketing d’aujourd’hui est orienté vers l’inbound, c’est le client qui doit venir de lui-même.
Il doit venir pour ce que vous partagez et pour vos valeurs. On apprend donc à se vendre, sans le faire directement et via des canaux de diffusions différents.
Les liens entre marketing et vente n’ont jamais été aussi proches, ils se mélangent de nos jours.
Les achats ?
Quel rôle pour les achats dans une société ?
Je dirais, que c’est un peu, si on fait le comparatif à notre corps, les poumons de la société. Les achats, c’est le rôle, le poste, qui va faire la rentabilité de la société. Un bon service achat ou un bon acheteur, c’est celui qui va donner de l’oxygène à votre trésorerie en augmentant votre marge.
Mais, car il y a toujours un mais, est-ce un rôle qui ne joue que sur la finance ?
De mon point de vue, pas du tout !
Les achats, c’est bien plus complexe qu’un gain financier.
Dans les achats, il faut prendre en compte également ce que vous apporte un fournisseur en termes de service, de qualité, d’accompagnement, de relationnel et de veille technologique par exemple.
Tous ces éléments, ne sont pas tous importants suivant vos activités, mais par exemple le service reste un élément assez universel à mon sens.
Le service d’un fournisseur.
Un fournisseur, par exemple moins cher, mais qui ne saura pas vous assurer un bon délai de livraison, vous feras perdre plus d’argent que ce que vous imaginez.
Celui qui était plus cher, mais avec un respect des délais, vous feras gagner du temps, donc de l’argent.
On peut aussi, quand on parle de service, parler d’une aide à mise en route d’un produit.
Le temps que vous gagnerez à la mise en service est un gain énorme, en temps et en argent.
C’est un élément, qui doit être, de mon point de vue, quantifié quand vous êtes en phase d’achat.
Cela peut faire la différence entre une vente réussie et une ratée.
On y rejoint aussi dans ce cas, le côté qualitatif d’un produit ou service.
Quand un produit est plus cher, il est souvent plus qualitatif.
Pour cela, votre fournisseur doit vous le démontrer, c’est logique.
Mais attention, suivant votre cible et votre marché, trouver le compromis n’est pas chose aisée.
Pour cette partie, j’aime bien que toutes les parties, vente, marketing, achats soit de la partie !
Ça tombe bien quand vous débutez comme entrepreneur, vous êtes souvent tous ces postes à la fois. Mais, prenez le en compte dans vos choix, réellement, ne raisonnez pas qu’en terme de prix.
Pourquoi le relationnel est important ?
Et bien, les métiers se mélangent, un jour le fournisseur peut devenir le client et l’inverse est aussi vrai.
Qui de mieux qu’un fournisseur pour être votre ambassadeur ?
C’est important à mon sens, mais cela est aussi un gros plus quand vous avez besoin d’un aide sur un dossier en particulier. Un mauvais relationnel et vous pouvez oublier le coup de main.
Et on rejoint encore un point, si un fournisseur est un ambassadeur indirect de votre structure, autant aussi le choisir si il correspond à vos valeurs.
Pour conclure.
Vous l’aurez compris, c’est un poste névralgique, une fonction très importante, mais qui pendant longtemps n’a raisonné que sur des chiffres.
La fonction change, on le voit, mais elle reste une fonction très appréciée par le côté gestionnaire de l’entrepreneur qui est en vous.
Entrepreneur veut-il dire gestionnaire administratif ?
Question très compliquée à répondre pour être franc.
Souvent on vient de la vente, du management, rarement de la comptabilité ou des RH quand on se lance dans la création d’entreprise.
Et encore, depuis quelques années, certains le font et avec succès.
Comment faire quand on y connaît pas grand chose ?
Et bien, je vais vous donner des conseils qui vont vous sembler basique, logique, mais qui ne sont pas tous respecté.
En premier lieu, pensez à vous abonner aux différents guides qui existent sur le net.
C’est gratuit et cela vous donne une première approche.
Après c’est votre entourage qui va vous aider. Oui, n’hésitez pas à parler du projet, de vos questions à vos proches. On a très souvent des gens dans des métiers administratifs autour de nous et qui peuvent nous aider.
Ensuite, il faut faire un choix, tout gérer, ou sous-traiter une partie, ou tout sous-traiter.
Par exemple, pour Helliotech, à la création, j’ai sous-traité partiellement ma comptabilité à mon expert-comptable, notamment mes impôts et ma TVA.
C’était pour moi, un gain de temps que je pouvais mettre sur d’autres activités.
Aujourd’hui, après deux ans, j’ai tout repris, car je me suis formé entre temps et ma femme est du métier pour m’épauler.
Mais j’ai aussi, entre temps, investis dans des outils pour gagner en efficacité.
L’investissement ne sait pas fait qu”au niveau comptable.
Quand on doit gagner en efficacité, gagner du temps, c’est un investissement, je pense indispensable.
Aujourd’hui pour Helliotech, que ce soit les devis, le catalogue produit, le suivi commercial, la comptabilité, la trésorerie, les commandes fournisseur, les notes de frais, les congés, sont tous géré dans un seul outil.
Même en phase de démarrage, un bon CRM est un outil très puissant et qui vous feras gagner un temps énorme.
Après chaque solution à des avantages et des inconvénients suivant les activités, c’est à faire au cas par cas je pense.
Pour finir sur la partie Gestion et Comptabilité, je vous dirais que c’est un domaine où il faudra vous entourer et ne pas hésiter à en discuter autour de vous.
Il y a pleins d’outils, de solution de sous-traitance qui peuvent vous faire gagner un temps précieux pour des coûts super intéressant.
Quels sacrifices à votre avis fait un entrepreneur ?
Attentions, le but n’est pas de dire qu’un entrepreneur fait plus de sacrifices que les autres.
C’est simplement, expliquer ceux qu’il doit faire dans la majorité des cas.
Le premier sacrifice, il est simple, c’est le temps.
35heures de quoi ? Vous allez oublier rapidement cette notion.
Quand on crée une société, on y consacre un temps énorme, c’est un peu comme un bébé qui vient de naître.
Notre attention est décuplée et la société à besoin qu’on soit avec elle tout le temps.
Après on aime ce que nous faisons logiquement, c’est donc plus facile à faire comme sacrifice.
Un second sacrifice, c’est le côté financier.
Il faut, avant de pouvoir se verser un salaire, que l’entreprise démarre, fonctionne correctement et atteigne sa rentabilité.
Aujourd’hui, le dire, l’écrire est facile, mais saviez- vous que quand elle ne fonctionne pas, pas de chômage pour celui qui la fonde ?
Si, il se trompe ou qu’un événement arrive, il n’ya pas de filet pour l’entrepreneur.
En cas de faillite, il n’y a pas un centime de l’Etat Français.
Pourtant, l’entrepreneur cotise au chômage comme tout salarié !
Mais c’est comme cela, aujourd’hui si on veut être entrepreneur il faut savoir prendre ce risque. Imaginez par exemple avec une famille ce que cela implique.
Un autre sacrifice, c’est de vivre dans l’incertitude des premières années, l’incertitude que la société ai assez d’argent pour se verser un salaire régulièrement.
Et comme m’a l’avais bien dit mon associé qui lui c’est lancé il y a presque 20 ans, c’est 3 /4 années de survie au départ.
Si par la suite, vous avez des salariés, vous avez des devoirs envers eux, des responsabilités pour que tout se passe bien.
Cela vous y pensez, tout le temps, quoi que vous fassiez.
C’est un peu, pour les amateurs de films, comme la cicatrice de Harry Potter, c’est indélébile, c’est toujours en vous, vous y pensez tout le temps.
Pour conclure sur ce métier que j’adore.
Je vous dirais simplement, que c’est au final, pas un métier, mais plus un état d’esprit, que d’être entrepreneur.
La prise de risque est énorme, surtout quand on part de rien, mais c’est tellement passionnant. On touche à tout et avec le temps, on apprend, on délègue, on crée.
Mais ce n’est pas fait pour tous les caractères, sinon on serait tous entrepreneurs et ce n’est pas péjoratif de ne pas vouloir l’être.
Et puis un entrepreneur, sans aide, sans le soutien de ces proches, si il ne sait pas s’entourer, je ne pense pas qu’il puisse réussir sur le long terme.
De plus, il faut toujours se réinventer et savoir rester humble si on veut s’inscrire dans la durée.
J’espère qu’avec cet article, vous arriverez à comprendre un petit mieux ce quotidien, cet état d’esprit et ce que cela implique.
Être entrepreneur ce n’est pas être un salaud de patron qui s’en met pleins les poches, c’est de créer quelque chose pour répondre à un besoin que la société dans laquelle on vit à besoin.
Les côté Millionnaire, bling bling, c’est comme le football professionnel, ce n’est qu’une minorité.
Que certains gagne bien leur vies en ayant créé de toute pièce une société, en France c’est un sujet tabou, pas pour moi, ils ont le mérite d’avoir osé prendre les risques.
Sans ces gens-là, beaucoup de chose du quotidien que nous connaissons n’existerais même pas.